Située entre le Gardon et la Bégude Saint Pierre, cette chapelle a été édifiée sur l'emplacement d'un site Gallo-Romain.
Elle se caractérise par une nef formée de deux travées, voûtées plein centre, séparées par un arc doubleau. L'abside demi-circulaire en forme de four est surbaissée par rapport à la nef. Certains éléments d'architecture permettraient de dater la chapelle du XIème siècle (fenêtres en meurtrières, abside grossièrement taillée), mais d'autres éléments (décoration en dents d'engrenages), la situent plutôt au XIIème siècle.
Des restes de peinture sont encore visibles par endroits. La nef est couverte de tuiles et l'abside de lauzes. A l'origine, la seconde travée, avant son effondrement, supportait un clocheton rectangulaire. La découverte, lors des fouilles, d'un fragment de sarcophage en marbre blanc du IVème siècle, et divers ossements, laissent supposer l'existence d'une nécropole. D'autre part, une inscription du VIème siècle, sorte d'ex-voto, évoque des guérisons miraculeuses. Et ceci depuis des temps très lointains, car la chapelle paraît avoir été édifiée sur les ruines d'un ancien lieu de pèlerinage dont la source passait pour guérir des maladies de foie, des rhumatismes et des tumeurs.
En 438, le 1er août, jour de la Saint Pierre, à la demande de l'Impératrice Eudoxie, femme de l'Empereur d'Orient, Théodore II, nouvellement convertie au christianisme, le Pape Sixte III institua un pèlerinage sur le site, dont la tradition s'est perpétuée jusqu' au siècle dernier.
La population de Vers s'y rendait en procession, et la statue de Saint Pierre était portée par quatre conscrits depuis l'église de Vers jusqu'à la chapelle. Elle est aujourd'hui classée monument historique.